8. Mäerz

Internationale Fraendag

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Acquis

1911 : Un enseignement public pour jeunes filles se constitue
Le lycée pour jeunes filles au Limpertsberg fondé sur l’initiative de l’organisation pour les intérêts des femmes (« Verein für die Interessen der Frau ») est repris par l’Etat. Un autre lycée pour jeunes filles ouvre à Esch-sur-Alzette. La loi du 11 juin 1911 crée bien un système scolaire supérieur pour les jeunes filles, mais au lieu d’offrir une instruction équivalente pour filles et garçons, on propage pour les filles une éducation orientée sur la conception traditionnelle des rôles. En dépit de cela, les élèves féminines de l’enseignement secondaire ne sont pas accueillies partout avec bienveillance, parce qu’elles remettent en question le rôle traditionnel de la femme.

1919 : Les femmes obtiennent des droits politiques

Dans le cadre d’une reforme constitutionnelle le système électoral luxembourgeois est démocratisé. Le droit de vote censitaire réservé aux hommes est aboli et le suffrage universel pour tous les adultes luxembourgeois est introduit. Avec l’obtention du droit de vote, les femmes sont bien, politiquement parlant, assimilées aux hommes, mais les femmes mariées restent toujours civilement mineures.

1919 : La première femme entre au parlement

L’institutrice Marguerite Thomas-Clement, une des quatre candidates sur les listes, est élue au parlement lors des premières élections tenues selon le suffrage universel. La première députée luxembourgeoise restera la seule jusqu’en 1931, après, les hommes seront à nouveaux entre eux au parlement, et ceci jusque dans les années soixante.

1922 : Une première dentiste pratique au Luxembourg

Avec la dentiste Marcelle Dauphin, la première femme est reconnue médecin au Luxembourg. En 1923 suit la généraliste Louise Welter.

1923 : La première femme devient avocate au Luxembourg

La juriste qualifiée Marguerite Welter est accueillie dans l’ordre des avocats après quelques hésitations.

1923: Les académiciennes luxembourgeoises s’organisent

La professeure du lycée de jeunes filles Mélanie Clement fonde la « Fédération Luxembourgeoise des Femmes Universitaires » – signe que les femmes commencent à prendre pied dans le domaine académique.

1924 : Une Luxembourgeoise participe aux jeux olympiques

La musicienne Lory Koster est aussi une nageuse talentueuse: Aux jeux olympiques de 1924 à Paris elle devient sixième aux 200 mètres brasse. Pendant de nombreuses années ce sera l’unique point marqué par le Luxembourg à des jeux olympiques.

1927 : Les femmes sont acceptées comme témoins dans les actes de l’état civil et notariés
La loi « sur les témoins dans les actes de l’état civil et les actes notariés » retient explicitement que les témoins dans de tels actes peuvent être « de l’un ou de l’autre sexe ».

1929 : La Journée internationale de la femme a lieu aussi au Luxembourg
L’organisation socialiste « Foyer de la Femme » appelle pour la première fois à fêter la Journée internationale de la femme aussi au Luxembourg. A Esch-sur-Alzette une grande soirée est organisée.

1933 : Des institutrices mariées ont le droit d’exercer leur métier
Le Conseil d’Etat donne gain de cause à une institutrice qui porte plainte contre le fait qu’elle a été licenciée par son employeur, la commune de Hobscheid, à cause de son mariage. Le jugement n’a cependant pas d’effet de signal.

1935 : La profession de l’infirmière séculière est reconnue
Les conditions d’admission et le diplôme d’infirmière, respectivement d’assistante sociale, sont fixées par règlement grand-ducal.

1937 : La première Luxembourgeoise obtient le « Prix Grand-Duc Adolphe »
La sculptrice et graphiste Simone Lutgen est la première artiste luxembourgeoise à obtenir la distinction artistique reconnue « pour ses œuvres sculpturales modernes en bois ».

1945 : Une femme à l’assemblée consultative
L’avocate et ancienne conseillère municipale Nelly Flick est désignée comme membre de l’ « Assemblée Consultative », qui remplace le parlement jusqu’aux premières élections nationales.

1965 : De nouveau une femme à la Chambre des Députés
Après 34 ans de parlement sans femmes, la fonctionnaire syndicale (LAV) et présidente des « Femmes Socialistes » Astrid Lulling entre à la Chambre. Elle remplace le député Antoine Krier (LSAP), qui est promu ministre.

1958 : Une Luxembourgeoise devient championne du monde de cyclisme
Elsy Jacobs, à laquelle la participation aux courses avait d’abord été interdite, s’impose et triomphe lors du premier championnat du monde pour les femmes.

1967 : Obligation d’une même rémunération pour un même travail
La convention n° 100 de l’Organisation Internationale du Travail, qui a été ratifiée par le Luxembourg en 1957 déjà, est finalement transposée en droit national. Son principe : qu’il soit effectué par des hommes ou par des femmes, à travail égal, salaire égal.

1967: Première femme membre du Gouvernement
En 1967, Madeleine Frieden-Kinnen entre comme secrétaire d’Etat dans le gouvernement remanié CSV / LSAP pour les domaines de la famille, de la jeunesse, de la solidarité sociale et de l’éducation. En 1969, elle devient ministre.

1968 : La coéducation est généralisée dans les écoles
Avec la loi sur les réformes du 10 mai 1968, le principe des possibilités égales d’éducation pour les garçons et les filles est réalisé à l’école coéducationnelle.

1972/74 : Enfin : La femme mariée peut s’émanciper
Les deux lois concernant les droits et devoirs du partenaire en mariage ainsi que le droit au divorce instaurent l’égalité entre femme et mari.

1975 : Année internationale de la femme
L’année 1975 est déclarée année de la femme par l’ONU. Un comité d’action se forme avec la participation de 13 organisations de femmes, duquel est issu le 27 mai 1975 le Conseil National des Femmes Luxembourgeoises, CNFL.

1975 : La protection de la maternité est réformée
La protection des femmes enceintes et des mères au travail est précisée par la loi.

1977 : Le 8 mars devient officiellement la Journée internationale de la femme
En 1977, le 8 mars est déclaré par l’ONU « Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale ».

1978 : Timide réforme de la loi sur l’avortement
Le gouvernement socialiste-libéral réforme la loi sur l’avortement, mais ne peut se décider pour la solution du délai.

1979 : Un centre féministe pour femmes ouvre au Luxembourg
Le 8 mars, le MLF ouvre le premier centre de femmes au Luxembourg.

1979 : Les droits des femmes sont reconnus au niveau international
La convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) est ratifiée le 18 décembre 1979 par l’ONU et entre en vigueur le 3 septembre 1981.

1981 : Egalité de traitement des femmes au travail
A partir de cette date il est défendu par la loi de refuser à des femmes ou des hommes un emploi en raison de leur sexe.

1986 : Les femmes peuvent devenir soldates
Un des derniers domaines publics réservé aux hommes, la carrière militaire, s’ouvre aux femmes.

1989 : Le premier service à l’égalité communal instauré à Bettembourg
La ville de Bettembourg est la première à créer un poste de déléguée à la condition féminine et un « Service à l’égalité entre femmes et hommes ».

1989 : La première institution étatique pour une politique des femmes
Au Luxembourg ce n’est qu’en 1989 qu’un « Service de la promotion et de la condition féminine » est créé auprès du ministère de la famille.

1989 : La convention contre la discrimination est ratifiée par le Luxembourg 
Le 2 février 1989 le Luxembourg ratifie la convention CEDAW et s’engage en conséquence à mettre fin à toute discrimination des femmes et à prendre toutes mesures appropriées pour assurer l’égalité de la femme.

1992 : Le Cid-femmes ouvre ses portes
Le 8 mars pile, le nouveau « Centre d’information et de documentation des femmes Thers Bodé » est inauguré.

1995 : Un ministère autonome pour la promotion féminine est créé
Lorsque Jacques Santer devient président de la commission de l’UE et Jean-Claude Juncker prend sa place comme Premier ministre, ce dernier instaure comme mesure de modernisation un ministère de la promotion féminine.

1999 : Le congé parental est introduit au Luxembourg 
Une des premières mesures prises par la ministre de la promotion féminine Marie-Josée Jacobs (CSV) est l’introduction du droit légal au congé parental pour les deux parents. Elle est initialement présentée comme une mesure en faveur de la politique du marché du travail, et par la suite comme une mesure favorisant la compatibilité entre vie professionnelle et éducation des enfants.

2000 : Des Luxembourgeoises participent à la Marche mondiale des femmes
Au Luxembourg, 16 organisations s’associent pour la Marche mondiale des femmes et expliquent leur campagne et leurs revendications à partir du 8 mars. Environ 60 personnes venant du Luxembourg répondent à l’appel à la grande marche finale européenne à Bruxelles le 14 octobre pour manifester contre la pauvreté et la violence.

2003 : Ratification de la loi sur l’expulsion
L’auteur-e de violences domestiques doit quitter le domicile, la victime peut rester.

2004 : Des femmes entrepreneures s’organisent
Fondation de la Fédération Femmes Cheffes d’entreprises (FFCEL), un réseau qui soutient l’entrepreneuriat des femmes.

2005 : Noms de familles : Les parents peuvent choisir
Une des dernières inégalités formelles qui existent dans le droit civil luxembourgeois est réformée avec la loi sur les noms de familles. Maintenant les mères aussi bien que les pères peuvent donner leur nom de famille aux enfants.

2006 : Inscription de la loi sur l’égalité dans la constitution 
Une revendication de longue date devient enfin réalité : Le principe de l’égalité entre femmes et hommes est ancré dans la constitution. Ceci implique aussi qu’il est permis de prendre des mesures positives en vue de concrétiser ce principe d’égalité.

2007 : Des femmes dirigeantes se mettent en réseau
Sous le nom de « Femmes Leaders » un réseau de femmes dans des positions dirigeantes est fondé.

2009 : Les femmes dans la politique : 25 pourcent ne suffisent pas
Lors des élections pour la chambre des députés en 2009 la part des femmes au parlement atteint pour la première fois les 25 pourcent, alors que, lors des trois élections précédentes, le taux avait plafonné à 20 pourcent. Malgré cela la parité est encore loin.

2010 : Des femmes militent de nouveau pour l’autodétermination
Le 8 mars, Journée internationale de la femme, une pétition contre le projet de réforme de l’avortement et pour l’autodétermination de la femme est lancée par le collectif « Si je veux – pour l’autodétermination de la femme », auquel appartiennent quelque 40 personnes de différents domaines.

2011: Une femme peut succéder au trône grand-ducal
La Maison de Luxembourg-Nassau modifie son réglementation interne qui a pour effet d’introduire l’égalité entre hommes et femmes en matière de succession au trône.

2014: IVG – enfin une loi libérale
La réforme de la loi respectera enfin l’autodétermination de la femme. Dans le cas d’une grossesse non-désirée, la femme est souveraine dans sa décision d’avorter ou non. L’IVG est dépénalisée dans un délai de 12 semaines de grossesse. Ce délai passé, elle est punissable.

2015: Mariage et adoption aussi pour les couples du même sexe
Depuis le 1 janvier, les couples homosexuels ont désormais les mêmes droits et devoir que les couples hétérosexuels. Avec la reforme du mariage l’âge légal de se marier est élevé à 18 ans pour les femmes aussi – il était de 16 ans auparavant pour les femmes et 18 ans pour les hommes.

2016: Listes électorales (plus) paritaires
Par une loi, les partis politiques seront désormais obligés de respecter des quotas de 40% resp. 50% du sexe sous-représenté quand ils établissent leurs listes de candidat-es pour les élections nationales et européennes. Un non-respect entraînera des sanctions financières. Malheureusement, la législation n’inclue pas les élections communales où les partis restent libres d’appliquer des quotas.

2016: A travail égal, salaire égal – démarche législative pour obtenir un droit bien ancien!
Un_e patron_ne sera désormais punissable, s’il/elle paye un salaire inférieur à une femme qui fait le même travail/un travail équivalent qu’un homme (ceci vaut aussi dans le cas inverse).