8. Mäerz

Internationale Fraendag

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Netty Probst (1903-1990)

L’avocate progressiste

Fille de l’avocat spécialiste en droit du travail et député social-démocrate Jean-Pierre Probst, Netty Probst, élève et étudiante brillante, prête serment comme avocate en 1927, à l’âge de 24 ans. Lorsque les magistrats de la Cour Supérieure refusent de l’admettre dans la Chambre des avocats parce qu’elle est une femme, ses collègues refusent de prêter serment par solidarité, jusqu’à ce que cette décision négative soit annulée. Ensuite elle travaille dans le cabinet de son père qu’elle reprend après son décès.

Netty Probst se spécialise dans les divorces qui sont rares à cette époque et surtout dans des délits commis par des femmes. Ainsi elle défend en 1934, dans le cas spectaculaire de Schönfels, une jeune mère infanticide qui était tombée enceinte après un viol.1

En 1939 elle s’occupe de la cause des institutrices mariées. A Hobscheid le conseil communal a demandé aux candidates féminines un accord écrit disant qu’elles démissionneraient en cas de mariage.2 Une des institutrices concernées, qui a été promptement licenciée après son mariage se pourvoit en appel auprès de la commission des litiges du conseil d’Etat. Netty Probst s’occupe de sa défense, le syndicat progressiste des instituteurs la soutient financièrement.3 Dans son jugement du 26 avril 1939 le conseil d’Etat déclare la manière d’agir du conseil communal incompatible tant avec la loi scolaire qu’avec les dispositions du statut des employés de l’Etat et le licenciement de l’institutrice comme illégitime.


1 Jeanne Rouff, « Un office essentiellement viril » : Les premières femmes au barreau de Luxembourg, in : Goetzinger / Lorang / Wagener, Wenn nun wir Frauen auch das Wort ergreifen, p. 209ff.
Renée Wagener, Bye bye, Siegfried. Der lange Abschied der Luxemburger Frauen vom Patriarchat, in: « Not the girl you’re looking for. Melusina Rediscovered », Luxembourg 2010, p. 230f.
Tageblatt, 22.1.1934, AZ, 14.4.1935.
2 Ein besonderer Rechtsfall, in: L’Action féminine, 15.02,1939, n°2, p. 1ff.
3 Luxemburger Lehrer-Zeitung, Jg. 35 (1940), n°2, p. 50. En 1940 un second procès fut mené.